Top 10+ que faire à villers sur mer

L’occupation humaine du site de Villers-sur-Mer est attestée par les archéologues depuis le premier siècle avant Jesus-Christ. L’occupation a perduré à l’époque romaine : il existait d’ailleurs une voie romaine succédant à une voie gauloise au lieu-dit la « Vé Maine », dans le même quartier où ont été trouvées les poteries gauloises. Ces poteries démontrent l’existence sur le site de Villers, au bord du Marais et en contrebas des collines, d’une industrie ayant en partie pour base l’argile en rapport avec l’extraction de sel marin qui s’est perpétuée jusqu’au XIXe siècle : la méthode consistant à laver les sables salés puis à porter à ébullition les eaux de lavage pour en extraire le sel après séchage.

Au Moyen-Age, Villers-sur-Mer, dénommé « Sanctus Martinus de Villaribus » puis « Villare Supra Mare » était un des plus gros bourgs de la région. Le XVIIIème siècle donne lieu à un important développement : de nombreuses fermes sont construites dont certaines subsistent encore et un château, aujourd’hui classé, voit le jour dans les hauteurs de la Ville.

Fréquentée dans les années 1840 par les artistes Paul Huet, Constant Troyon ou Alphonse Karr, la station balnéaire de Villers-sur-Mer est créée en 1856 par Félix Pigeory, architecte parisien, fondateur de la « Revue des Beaux-arts », et Pierre Michel François Chevalier, dit Pitre Chevalier, directeur du journal « Le Figaro ». Situés sur les falaises des Vaches Noires, dans le prolongement du bourg ancien, les terrains acquis par les deux associés sont endigués côté mer et divisés en parcelles destinées à être vendues et loties. De 1852 à 1900, la ville prend son essor avec l’avènement des bains de mer, l’arrivée du train, mais surtout, la construction de dizaine de villas plus extravagantes les unes que les autres que vous pouvez découvrir. Près d’une cinquantaine de maisons de villégiature sont bâties au cours de la décennie 1856-1866 sur ces terrains, desservis depuis la plage par des chemins. 190 maisons de villégiature sont recensées en 1883.

Villers-sur-Mer fut occupée en juin 1940 par les troupes allemandes qui fortifièrent le littoral comme l’attestent encore la présence de plusieurs « blockhaus ». L’armée allemande avait même installé sur la plage de Villers-sur-Mer, à l’extrémité de la rue de la mer, une rampe de lancement pour « torpilles humaines ». Villers-sur-Mer est libérée le 22 août 1944. A partir des années 1970, de nombreux lotissements sont bâtis sur les anciens marais, prolongeant ainsi l’extension de l’agglomération vers l’est, et dans les parcs démembrés de certaines villas, à l’exemple du parc du château San Carlo. La station balnéaire de Villers-sur-Mer donc été créée trois ans avant celle de Deauville. Comme nombre de villes de la Côte Fleurie, Villers sur mer possède un patrimoine issu de l’expansion de tourisme balnéaire du XIXe siècle.

Vous pouvez stationnez votre véhicule sur le parking au 43 rue du Lieutenant Fernand Fanneau. Puis, dirigez-vous vers l’église Saint-Martin de style néo-gothique dédiée à saint Martin, apôtre des Gaules, et dépend du diocèse de Bayeux et Lisieux. En 1872 débute la reconstruction totale de l’ancienne église, jugée trop dégradée, sur les plans de l’architecte Lavallée-Duperroux. Le décor intérieur de la nouvelle église est conçu, pour la statuaire, par les frères Jacquier et, pour les verrières, par l’atelier Duhamel-Marette. Cet ensemble de 51 verrières a été réalisé en trois étapes : la nef et le transept de 1874 à 1880, le choeur de 1885 à 1889, les chapelles occidentales en 1898. Le programme iconographique illustre les cycles de la vie du Christ, de la Vierge et de Saint-Joseph, les martyrs de Pierre et Paul, les archanges, les saints, la vie de certains donateurs, ainsi que les grands lieux contemporains de pèlerinage dédiés à la Vierge.

D’autres vitraux mettent en lumière les pères de l’église, la vie de Saint-Martin, saint patron de l’église, ou encore la vie de la Sainte-Germaine de Pibrac, en hommage à Germaine Demachy, comtesse de Bearn, très attachée à Villers-sur-Mer. L’église Saint-Martin accueille également une toile de maître. Celle de François-Jean-Baptiste-Benjamin Constant, qui adopta le nom de Benjamin-Constant (1845-1902) et qui s’affirma comme un portraitiste de renom et un peintre décorateur pour des grands chantiers comme l’Hôtel de Ville, l’Opéra-Comique et la Sorbonne, à Paris. Accroché au mur Ouest du transept sud, ce tableau côtoie la grande verrière dédiée à saint Joseph achevée en 1878.

En sortant de l’église, prendre la rue Pigeory, puis sur votre gauche la rue des bosquets, vous arriverez rue Denise Clairoin pour profiter d’un beau point de vue sur mer. Continuez en direction de la rue des Foulans pour admirer la Villa Miramar, anciennement le « Chalet Haret ». Ce chalet portait le nom de son concepteur, Haret, spécialisé dans la construction de chalet en bois préfabriqué et démontable. Surplombant les villas alignées sur la digue, la Villa Miramar est aisément reconnaissable par sa tour rectangulaire et ses boiseries de couleurs blanche et bordeaux.

Cet ouvrage n’est autre que le pavillon de la commission impériale de l’exposition universelle de 1878, installé sur le Champ de Mars à Paris pour le bien de l’exposition universelle. A la fin de l’Exposition Universelle, l’ensemble des bâtiments ont été démontés à l’exception du chalet. Ce n’est qu’en 1870 qu’il est acheminé à Villers-sur-Mer. Le terrain retenu par Haret bénéficie d’un magnifique panorama sur la mer, dominant les célèbres vaches noires. La reconstruction sur ce site est intervenue en 1870. Ce bâtiment a une valeur historique forte, au cours du XXᵉ siècle, il a été agrandi et renommé à plusieurs reprises.

Continuez sur votre gauche dans la rue des Bosquets, puis de nouveau à gauche dans la rue du Général de Castelnau, vous voilà à la Digue, rue Feine. Des digues parallèles à la plage invitent à la promenade et à la contemplation, la plage de Villers sur-Mer est l’une des seules du littoral qui est visible sur sa quasi longueur, à savoir 2,1 kms. La plage s’étire d’un coté vers les falaises des vaches noires et ses vestiges préhistoriques en direction de Cabourg et de l’autre coté jusqu’aux abords de Deauville. Au Nord-Est, la vue du Cap de la Hève et de son phare tournant. La plage présente un panorama saisissant de contrastes !

Avec les falaises des Vaches Noires à l’Ouest et une côte basse à l’Est, la plage présente un panorama saisissant de contrastes. L’effet de la houle et des vagues forme des rides caractéristiques sur un sable riche en coquillages appréciés des pêcheurs, notamment lors des grandes marées. Son long ruban blanc de cabines de plage en été offre un paysage discret et intemporel propre à la Normandie. Vous pourrez en profiter pour faire de longue balade à marée basse pour rejoindre depuis la plage, la petite ville d’Houlgate.

Accessibles facilement à marée basse, les célèbres falaises des Vaches Noires hautes de 110m se dressent avec force et fragilité face à la Manche. Véritable musée à ciel ouvert. Le point de départ des falaises des Vaches Noires, recèlent des multitudes de vestiges paléontologiques, un lieu mondialement connu par les spécialistes des ammonites et autres fossiles. Une grande partie des fossiles, majoritairement de mammifères marins sont visibles au Paléospace, musée de France situé également à Villers-sur-Mer, au cœur d’un autre espace naturel protégé, le marais.

Dirigez-vous vers le Méridien de Greenwich, sur l’avenue de la République, proche du casino, un belvédère matérialise le méridien. En effet, Villers-sur-Mer est également la commune française la plus septentrionale traversée par le méridien de Greenwich. Ce dernier est matérialisé sur la promenade du front de mer, entre la rue du Commandant-Franchetti et la rue de la Rosière, par une marque bleue au sol et sur le parapet. Cette marque est néanmoins décalée de 32 mètres vers l’ouest par rapport au méridien. Vous êtes au centre du monde… Un lieu idéal pour se prendre en photo !

En chemin vers le Méridien de Greenwich, découvrez l’emblème de cette station balnéaire : un dinosaure végétal face à la mer, dans le jardin de l’office de tourisme, il représente un des monuments principaux de Villers-sur-Mer. Certaines années, un bébé dinosaure est ajouté.

Poursuivre votre parcours touristique en direction du Musée Paléospace, situé 5 Av. Jean Moulin. De nombreux fossiles ont été découverts à Villers sur Mer, sur le site rocheux des Vaches Noires: pliosaures de 10 m de long, oursins, crocodiles marins, ammonites et même des restes de dinosaures… Imaginez le monde il y a 160 millions d’années, à l’époque des dinosaures ! A l’extrémité Est de la plage s’ouvre sur les marais de Blonville-Villers, parc naturel protégé. Le contraste entre le paysage littoral, la plage, et cet espace naturel situé à quelques dizaines de mètres du rivage est une véritable surprise. Réhabilité, le marais de Villers-sur-Mer propose des promenades empruntes de farniente dans un cadre surprenant.

Avant de quitter Villers-sur-Mer, nous vous conseillons de prendre le temps d’admirez le Château de Villers, édifice du XVIIe siècle. Construction de brique et pierre qui conserve la silhouette qui était la sienne au XVIIIe siècle. L’intérieur conserve un décor Louis XVI. Vers 1770, restructuration architecturale avec une nouvelle distribution des pièces. Sous Louis XV, le propriétaire est Jean Pâris de Monmartel, financier écouté du roi et parrain de la marquise de Pompadour. Son fils, connu sous le nom de Marquis de Brunoy, se rendit célèbre par ses excentricités fastueuses. Sa famille le fit interdire pour avoir dilapidé en quelques années la somme fabuleuse pour l’époque, de quarante millions or. A la mort du Marquis, la propriété revient à un cousin, Antoine de Pâris d’Illins, dont le fils Raoul prendra une place importante à l’essor de la station balnéaire; il fut le maire de Villers pendant près de 20 ans…

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