Top 10+ pourquoi les pigeons reviennent toujours

[email protected]

«Même les chercheurs ne savent pas pourquoi, mais les pigeons reviennent toujours. » Tino Correia, président du Messager langonnais, est toujours fasciné par les prouesses de ces oiseaux qui regagnent systématiquement le pigeonnier qui les a vu naître. « À 14 ans, j’étais toujours fourré chez un copain, dont les parents élevaient des pigeons voyageurs, se souvient-il. Et à 16 ans, je participais à mon premier concours. »

Ces compétitions voient s’affronter des centaines d’oiseaux. Ils doivent parcourir la distance décidée le plus rapidement possible. « Par exemple, ce dimanche, ils doivent voler 350 km, explique le colombophile. Alors on emmène les pigeons à la bonne distance et ils doivent revenir au pigeonnier le plus vite possible. »

Un pigeon se déplace à une moyenne de 70 à 80 km/h, « mais on en a eu plusieurs qui ont atteint 100 km/h voire même 120 km/h la semaine dernière avec le vent dans le dos ». Les volatiles sont de vrais sportifs, rien à voir avec les pigeons dodus et goulus des grandes villes. Ils peuvent en effet voler sans interruption pendant quasiment douze heures. « S’ils passent près d’un plan d’eau, ils vont le survoler et poser leur bec à la surface pour boire, mais ne s’arrêtent pas du tout ! Décrit Tino Correia. Ils n’ont qu’une idée, rentrer chez eux. »

On comprend mieux pourquoi ils ont été utilisés durant des années par les militaires pour transmettre des messages. « Il existe encore au moins un pigeonnier militaire en France, estime le président du Messager langonnais. Si nos pigeons sont élevés dès leurs 5-6 mois pour retourner chez eux, les oiseaux des militaires sont capables de retrouver leur pigeonnier même si celui-ci a été déplacé ! »

À croire que ces pigeons disposent d’un système de navigation intégré hautement sophistiqué. Une chose est sûre, ils reviennent toujours, pour le plus grand plaisir de leurs maîtres. « Lorsqu’on a lâché des oiseaux à une compétition, on les attend avec impatience, explique Tino Correia. C’est même stressant. Aussi, au moindre petit oiseau qui passe, on se dit ‘‘ ça y est, c’est le mien ’’ en bondissant de nos chaises. Mais ce n’était qu’une tourterelle. Alors on se rassoit et on attend à nouveau. »

De 100 à 800 km de distance

Les pigeons langonnais participent, depuis le mois d’avril et ce, jusqu’à la fin du mois de juillet, à 18 concours dont les distances varient de 100 à 800 km. « Ils sont tous bagués, lorsqu’ils sont oisillons, précise Tino Correia. Ils ont une bague à chaque patte : l’une porte leur matricule et l’autre, électronique, permet de les enregistrer avant le début et à la fin de chaque compétition. » Les résultats sont ensuite publiés sur www.pigeonsweb.com et fin juillet, un classement national déterminera quelle association colombophile a les pigeons les plus performants. « Et bien sûr, nous espérons toujours avoir les meilleurs ! », sourit Tino Correia en jetant un coup d’œil aux oiseaux qui se chicanent gentiment en attendant le départ de leur prochaine compétition.

Top 14 pourquoi les pigeons reviennent toujours synthétisé par Lamsach